Sauvons les baleines… de col de chemises

Le terme de « baleines », qu’on associe plus souvent aux parapluies qu’aux chemises, tire son nom des baleines, et plus précisément de leurs fanons.

Les fanons sont chacune des lames cornées qui garnissent transversalement la bouche de certains cétacés et notamment de la baleine. La baleine retient avec ses fanons les petits poissons dont elle se nourrit

On utilise les propriétés de cette matière, qui est une corne forte et flexible, pour tendre et renforcer les corsets.

Aujourd’hui, on ne trouve guère plus de baleines naturelles et celles qu’on peut se procurer donnent souvent aux connaisseurs un indice discret du standing des chemises qu’on achète.

Dans certaines chemises, elles ne sont pas amovibles. Ce sont alors des morceaux de plastiques cousus à l’intérieur du col de la chemise.

Mais dans les chemises où elles sont amovibles, les baleines de col sont primordiales.

Le plus souvent, elles sont en plastique. Les qualités sont variables, mais il faut toujours les enlever soigneusement avant de laver la chemise. Trop souvent, les gens jugent que ce ne sont là que de des accessoires de mise en forme, au même titre que les épingles ou le carton des chemises neuves. Loin s’en faut pourtant. Ce sont là des éléments essentiels de la bonne tenue du col. Porter des chemises à baleine amovibles, sans baleines revient à perdre tout le bénéfice qu’il y a à porter de belles chemises. Un col avachi vous desservirait même.

Si vous laissez dans le col les baleines alors que vous passez votre chemise à la machine, elles ressortiront souvent gondolées.

Appelées « collar stiffeners » en anglais, les baleines de col existent aujourd’hui en nacre, en écaille en vinyle, et dans divers métaux : acier, or, argent…