Le pashmînâ, châle et écharpe au sommet.

Srinagar, capitale de l’état du Jammu-Cachemire, est également la capitale mondiale du pashmînâ. Le pashmînâ est une laine prélevée sur le cou des Tchang-râ, une race de chèvre du Cachemire, du Tibet et du Népal. Ne faisons pas l’affront à cette laine d’être réduite à une fiche technique, mais pour donner quand même quelques ordres de grandeur, un poil de Tchang-râ est 5 fois plus fin qu’un cheveu (15 micromètre contre 75). Cette finesse est constitutive de cette douceur.

Les chèvres des haut-plateaux de l'Himalaya

Les chèvres élevées le plus en altitude sont les plus sujettes au froid. Ce sont donc elles qui font les meilleures laines de pashmînâ, grâce des poils plus long. Pour un châle, il faut compter environ une dizaine de chèvres, ce qui explique la rareté et le prix de cette très précieuse étoffe. Le pashmînâ est filé puis tissé à la main, ce qui fait de lui le plus pur produit des laines du Cachemire. Aujourd’hui, pour d’évidentes raisons marketing, tout et n’importe quoi se retrouvent sous le nom de cachemire. Dès qu’une laine est en tant sous peu douce et fine, ou mélangée avec de la soie, voire de la viscose, elle est baptisée cachemire. Le cachemire provient uniquement des laines de chèvres de la région éponyme. Mais ce sont deux races de chèvres différentes pour le cachemire et le pashmînâ.

Les pashmînâs sont difficiles à trouver du fait de la rareté de la matière première et du nombre de faux pashmînâ en circulation. Même en Inde, il est difficile de s’y retrouver. A Srinagar ou au New Market de Calcutta ou n’importe où ailleurs, les marchands vous vendront du faux pashmînâ. Un châle en pashmînâ (2m par 90 cm) doit être assez fin pour passer dans un anneau d’alliance de mariage. Enfin, si vous brûlez un bout du châle, vous devez sentir une odeur de cheveu brulé. Pour acheter du pashmînâ en Inde en toute sérénité sans être expert, il est recommandé d’aller dans une manufacture d’état, où les factures ne sont pas négociables mais les produits certifiés. En tant que produit de luxe, cela reste onéreux d’acquérir cette douceur inestimable.

2 réponses à “Le pashmînâ, châle et écharpe au sommet.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *